On était en Novembre 1997 ; une expo féline vint animer notre froide ville de Saint Etienne un dimanche de Novembre, et je décidais Marc à nous y rendre.

C’est là que j’ai connu L’Abyssin : Je vais essayer d’en faire son portrait, avant de raconter son histoire…Magnifique félin domestique de 4 mois ; raflant les Best en toute innocence ;  lorsque sa propriétaire me le mit dans les bras, mon mari  réticent, parce qu’il savait à quelles obligations, nous ; si libres, on allait s’engager ; cette sage et charmante octogénaire pleine de vitalité, trouva spontanément un argument imparable: « Monsieur; vous qui partez souvent: il vaut mieux que votre dame ait un abyssin  plutôt qu’un amant ! »….Celui qui est devenu par la suite mon mari,  ne put qu’acquiescer! Et c’est ainsi que Nick entra dans notre vie sur un grand éclat de rire !

Et nous, d’acheter sur les stands de l’exposition, tout le nécessaire, pour sa future vie puisque nous n’avions pas prévu cet achat…

Ce qui se confirma : Nick de la Belle et la Bête prit la première place dans notre quotidien : Car il avait comme tout chat, des dispositions pour l’amitié vraie. Tout est beau chez lui, du corps au caractère, en passant par le miaulement, qui ressemble aux notes égrenées du clavecin. Il sait surtout vous parler avec ses yeux, qui vous fouillent jusqu’au fond du cœur Ainsi, vous êtes obligé de le comprendre. Il vous regarde intensément pour nous dire :

« Aimons-nous vivants ! Aimons-nous chaque jour au présent, comme je sais vous aimer ; et surtout ne reportez jamais à demain une caresse, un geste d’amour parce que vous êtes trop occupés : le matérialisme ne donne qu’un plaisir inconstant, qu’il faut toujours varier ; l’Amour d’un animal : lui, est un bonheur garanti jusqu’à la mort ! Alors profitez ! En plus c’est gratuit !! »

Facétieux, il nous faisait rire tous les jours ! Et nous apprenait beaucoup ! J’ai compris, à son contact qu’il était né pour représenter l’Amour, et le transmettre.

L’abyssin est un chat très sportif et actif, qui affectionne les hauteurs, armoires, éléments de cuisine, bibliothèques, où d’une détente il atterrit comme une plume, grâce à la puissance de ses muscles. Il s’épanouit en compagnie de l’Homme et va vous coller aux basques, ne vous quittant pas d’une semelle ; comportement -langage signifiant qu’il vous aime qu’il soit indéfectiblement attaché à vous ; Et qu’il vous fait confiance. Il voudra partager tous les moments avec vous et bien sûr dormir dans votre lit. ; Ou sur vous si vous faites la sieste dans le canapé ! Lorsque vous bricolez, il va même vouloir vous aider ; c’est du moins ce dont on a l’impression, tant il tourne autour et observe. Très curieux de nature car il veut tout savoir, Il retient tout ; Ce qui le rend intelligent : Spécialiste de l’ouverture des poignées rondes : il s’élance : saute sur la poignée, tournant autour en basculant son poids jusqu’au déclic ! Il rapporte la souris, après l’avoir bloquée en plein vol : on se demande parfois s’il n’y a pas du chien en lui…Car il garde aussi la maison et est à la porte avant qu’on entende les pas depuis l’ascenseur, grondant s’il ne reconnaît pas !

Très patient, il n’a qu’une exigence : être entouré d’affection car il est l’exemple de la tendresse, non avare de démonstrations, il en réclame autant …Si vous ne comprenez pas : il se met la tête dans votre main !

Si vous le faites jouer, vous serez encore plus adoré Il apprécie énormément cette délicatesse. Comme il sait dans quel tiroir est le plumeau : à l’heure H, il est devant ! La porte du frigo n’est pas un secret, l’ouvrir il sait ! Pour la fermer, il compte sur votre coopération ! Excellent baromètre ; S’il court dans tous les sens, dans trois jours vous avez la neige ou une tornade ; Vous l’avez compris : l’Abyssin s’impose et devient très vite indispensable…

Ce n’est pas … Lui qui vit chez vous ; mais vous qui allez vivre chez Lui ! Il voudra tout connaître, et choisira les endroits suivants les moments de la journée. Contrairement aux humains, il obéit à l’Être, et non au Paraître – Il ne sait pas mentir donc ne peut être servile. C’est un Brave, un courageux, devant la douleur intense : il souffre en silence et donne des leçons à bien des humains. Toutes ces qualités lui ont coûté cher, au moyen-âge ; lorsqu’on l’a mal compris ; cependant, les Égyptiens l’élevaient au rang des Dieux.

Il est le compagnon type de celui qui aime le calme, car il miaule rarement, il roucoule plutôt quand il vous parle, ou plutôt il chante, et c’est mélodieux, comme le chant des baleines…

Si vous savez le respecter, comme lui est capable de vous idolâtrer, non pas seulement pour sa beauté, mais pour son identité, il vous le rendra au centuple, et ainsi, générera du Bonheur dans toute la maison. C’est un chat qui se mérite : Facétieux, intelligent, loyal, doux, amusant.

Vous allez me dire : Tous les chats font chat !  …Peut-être ! Mais Il fallait que j’exprime cet hymne à l’Abyssin qui est imprimé dans mon cœur au fer rouge…

Pour moi, c’était « Bébé » ou « mon Ninick », mon gros « Bibichon », si affectueux, si délicat. Que je pleure encore 6 ans après, car il me prenait pour sa maman et me suivait partout dans mes tâches, m’attendant fidèlement parfois jusqu’à trois heures du matin lorsque j’étais sur mon ordinateur, avant d’aller se coucher. Une personnalité hors du commun qui l’a suivi jusqu’à sa fin brutale où sans une plainte et sans me réveiller, comprenant qu’il était perdu, il s’était allongé pour mourir dans des souffrances que l’on imaginera, sur le seuil de la cuisine ou il aimait entendre chanter, les yeux mi-clos, la toupie de la cocotte-minute renvoyant un fumet de soupe de légumes qu’il adorait.

C’était un vrai « gentleman « avec les femelles, doux et dévoué à elles et à leurs chatons sur lesquels il veillait Elles l’adoraient et le matin lorsque j’ouvrais la porte de séparation (depuis qu’il était soumis à un régime alimentaire strict), il venait leur dire bonjour en les léchant.

En exposition, en vrai mâle, il montrait son identité en signifiant à tous ces arroseurs qu’ils venaient lui gâcher l’atmosphère, alors que lui, ‘n’arrosait pas ! ! » … Il se mettait alors dans une colère épouvantable et il lui est même arrivé de mordre le juge ! Oh ! Il avertissait toujours avant ! Il soufflait d’entrée de match dès l’examen du vétérinaire, ensuite il me le disait dans la cage en miaulant entre les crocs… mais personne ne voulait l’écouter ! Il soufflait encore sur la table du juge qui malgré mes avertissements continuait à le tripoter. En fait, il refusait d’être un chat d’expo, d’entrer dans le jeu qu’on voulait lui imposer alors qu’il était si bien chez lui, dorloté, loin du brouhaha et des odeurs…

Par malchance, pour lui, il était né beau, prisonnier de cette image qu’il devait conserver alors que sa nature en faisait un chat goulu ayant tendance à grossir, bien qu’entier : Eh oui en plus ; il « n’arrosait pas ! » ; ce qui lui permit de conserver ses attributs.

Le régime croquettes light recommandé par le vétérinaire, dont je ne citerai pas la marque, fit qu’un jour, où il était attendu à l’exposition de Rennes de Novembre 2001, avec sa photo en grand sur toutes les affiches de la ville… On ne l’y vit jamais…Il dut être sondé pour des calculs rénaux, fin septembre…

Peut-être lui aurait fallu être en liberté, courir, grimper aux arbres, chasser lui-même ses proies … pour se dépenser davantage. Peut-être que la formule allégée en graisses, laissant d’autres ingrédients très concentrés, détruisait l’équilibre naturel ; allez savoir…

Les 110 m² le limitant dans ces activités avec le respect qu’il s’imposait lui-même envers ses maîtres. Car nous avons toujours été stupéfaits par sa sagesse: il ne touchait à rien, ne dérangeait rien, ayant tout compris seul en nous observant, et même plus: il avait transmis le message à Olympe, lorsqu’elle est arrivée, car nous avons voulu donner à Nick une pleine vie de chat ; et ainsi de suite pour Rouz’zeu… Olympe, qui a grandi et dormi avec lui dans le même panier avant de devenir sa première épouse, est triste et n’a miaulé  ni mangé d’une semaine depuis son départ, elle pourtant si bavarde d’habitude. Elle a exploré toutes ses traces comprenant son parcours, le museau au sol et en silence, comme si sa mort y était inscrite en signes cabalistiques.

Lundi 4 février 2002, il avait fait très beau, j’en avais profité pour nettoyer mes vitres : de grandes baies sur rail longeant les balcons ; il m’accompagnait sur l’échelle ou jouait en bas, projetant en l’air sa souris rouge, comme un chaton. Il voulait toujours participer à ce que nous faisions. Ayant bénéficié d’un congé exceptionnel ce jour-là pour rester à la maison, cela le rendait tout joyeux et il me le montrait au détriment de sa sieste habituelle. Il était en pleine forme, heureux de vivre, ne demandant qu’à continuer son bonheur d’exister. A 17 heures, nous avions rendez-vous chez le vétérinaire pour une visite de contrôle de ses urines ; la deuxième depuis son opération du 5 novembre 2001. Il ne voulait pas rentrer dans son panier de transport qui lui rappelait ses malheurs récents. Comme il avait raison ! Vous allez comprendre pourquoi les bêtes sont plus « intelligentes » que nous ou tout du moins dotées d’un 6ème sens… Là-bas, l’homme en vert lui a une nouvelle fois depuis le 13 Décembre 2001 pressé l’abdomen pour lui faire rendre de l’urine dans un haricot, par plusieurs jets durant 2 à 3 minutes l’échographie qui venait d’être pratiquée révélait encore quelques cristaux. Cela a dû lui faire très mal, car il a. geint, mais ne s’est pas rebiffé.

Sa muqueuse urétrale fragilisée par 2 sondages (29 septembre et 3 novembre 2001) et une urétérostomie (5 novembre) comportait des sutures. Malgré cela, il avait subi le même examen le 13 décembre à la suite duquel il avait manifesté une cystite terrible qui le faisait danser sur ses pattes arrière et tout le traitement d’antibiotiques achevé, je décidais en Janvier de parfaire le tout, par de la busserole (anti-inflammatoire naturel Relevé sur un livre que je venais d’acheter, » 1078 façons de retrouver la santé à l’aide de biomédicaments naturels” : Éditions Centre du Livre Naturel. Ce traitement est extraordinaire d’efficacité : En 3 jours Nick était guéri alors qu’en 3 semaines d’antibiotiques il n’y avait pas autant de résultats. Il allait cependant encore uriner plus souvent qu’à l’ordinaire malgré son apparence de grande forme, et c’était l’objet de cette visite de contrôle…

Lorsqu’il est rentré à la maison, ce Lundi 4 février ; il se léchait sans cesse l’arrière – train et courait dans sa litière pour uriner. Le lendemain matin même scénario Le soir en rentrant du travail je trouvais de multiples petites boules de pipi. La seule prescription puisque les analyses d’urine n’indiquaient ni sang ni leucocytes ni germes (je rappelle qu’il était arrivé en pleine forme à l’examen) était de continuer les croquettes HILL’S C/D. Les antibiotiques n’avaient donc pas été prescrits. Certainement le résultat de la pression sur la vessie pour le faire uriner avait été fatal sur un urètre en piètre état. Mais nous faisons tous confiance à ceux qui détiennent le Savoir. Ainsi nous avons été tranquillisés lors de l’opération du 5 novembre 01 lorsque le vétérinaire nous a déclaré : Cette fois ce n’est plus un urètre mais un véritable « boulevard » qu’il possède, les calculs passeront plus facilement comme pour les femelles qui n’ont pas ce genre d’ennui ».

Selon le même chirurgien l’urètre se rétrécissant au niveau du pénis empêchait les cristaux de circuler provoquant un bouchon, d’où le globe vésical. L’ablation du pénis supprimait ce problème et transformait l’urètre en « boulevard » selon sa propre expression, laissant alors passer les calculs Avec une partie de l’urètre. Le chirurgien nous avait expliqué qu’il avait façonné un méat urinaire en dessous de l’anus ainsi qu’une gouttière d’écoulement pour éviter que les tissus non prévus à cet effet ne soient brûlés par l’acidité de l’urine

Le mercredi 6 février au soir, en rentrant vers 20 H. J’ai hélas constaté que la litière agglomérant, ne contenait pratiquement pas de boules de pipi Le cabinet était fermé depuis 19h je décidais de l’emmener d’urgence le lendemain matin dès l’ouverture du cabinet. Nick sautait encore sur le canapé alors qu’avant l’opération il ne pouvait plus bouger de sa corbeille. Il y avait donc de l’espoir. Un pressentiment m’a réveillée à 5h du matin je tâtais le lit pour le trouver. ; Marc étant parti depuis mercredi après-midi après avoir fait la sieste avec lui Je me suis levée pour le chercher inquiète ; pensant le découvrir sur sa litière … Il était couché sur le flanc les 4 pattes étendues, dans la position pour mourir ; face à l’entrée de la cuisine… « Nick ! Ninick ! Non ! Ne meures pas ! Tiens bon ! ». Il a relevé la tête et courageusement il a essayé de se relever, me montrant en forçant qu’il ne pouvait plus uriner… Sans se plaindre et sans me déranger il avait souffert, et s’était résigné.

J’ai couru au téléphone et malgré l’heure j’ai réveillé sans ménagement le vétérinaire qui m’avait confié son n° de portable pour les cas d’extrême urgence Il serait là dès 7H du matin : il y avait 2 longues heures à attendre Il me fallait me préparer sans quitter Nick des yeux. Je l’ai alors délicatement mis sur un coussin et tout en me préparant ; je l’ai transporté de la salle de bains à la table de cuisine où je lui caressais la tête. On aurait dit qu’il essayait de ronronner en me regardant intensément. Cela faisait comme un ronron qui essaie de démarrer et qui s’enraye Que voulait il me dire ? Sans doute, adieu. J’espérais que le toubib des chats allait le sauver encore une fois… J’y croyais fort !

Enfin l’heure est venue ; le taxi commandé à l’avance était en bas. Dieu, que cela avait été long ! La dernière difficulté : le mettre dans son panier de transport quand tout son corps devait souffrir… Je l’ai fait juste avant de franchir la porte pour ne pas le stresser. Sur la table d’auscultation, Nick refusait maintenant d’en sortir, blotti au fond, le dos tourné à l’entrée. Nous avons alors fait sauter tous les clips pour ouvrir par le haut. Délicatement, je l’ai pris avec son tapis pour le déposer sur la table froide. Impuissant devant celui qui l’avait opéré et qu’il reconnaissait ; ce pauvre petit être s’est mis péniblement à pivoter sur lui-même, pour lui présenter son arrière train… J’étais bouleversée par le langage gestuel de la bête, à qu’il l’on rasait la patte à la tondeuse pour lui poser un cathéter et lui faire une prise de sang.

Analyse immédiate : le taux d’urée était haut. Anesthésie, rasage de l’abdomen désinfection. C’est alors que pour la première fois, j’ai assisté à une nouvelle technique : le chirurgien a pris une grande aiguille fine, afin de lui ponctionner l’urine directement dans la vessie, et le soulager. Je vidais la seringue à chaque remplissage (3 au total). C’est alors que Nick s’est réveillé en gigotant, j’ai aussitôt prié qu’on le rendorme pour ne pas qu’il souffre.

A la suite, le vétérinaire a pris la sonde. « Je ne rentre pas d’un millimètre » – me dit-il… “Pourquoi » Dis-je ? « Les calculs obstruent » répondit-il. « Mais, Nick était en pleine forme, il y a 3 jours lorsque je vous l’ai emmené pour l’analyse d’urine ! C’est d’avoir pressé la vessie qui a fait enfler l’urètre, endommagé par les aiguilles de sondage, voilà pourquoi il est dans cet état ! »… Peut-être.  » me répondit-il. Je lui faisais aussi remarquer que même avec ses calculs il allait mieux jusqu’à l’heure de ce fatal examen. Mais non selon lui, ils s’étaient agglutinés bouchant l’urètre… Je l’ai cru, submergée par la peine… Cette fois il ne s’agissait plus d’une simple cystite mais l’évidence apparaissait clairement : chaque fois qu’il y avait eu un sondage où prélèvement d’urine par pression vésicale, son état s’était aggravé – « Non je n’y arrive pas » me répétait-il. – »

Essayez les ultra-sons comme le 4 novembre, « priais-je ! » Le chat se réveille encore en miaulant rauque. Je lui demande de l’anesthésier une nouvelle fois mieux placé que moi pour savoir ce qui se passait dans cet abdomen il devait comprendre qu’il n’y avait plus rien à faire, mais ne savait pas comment me le faire admettre, alors que je cherchais naïvement une solution… »Mais alors on peut l’opérer ? » -« Madame, cela va être une chirurgie lourde ; avec une poche à l’extérieur, » et il martelait ses mots, « chez l’être humain, c’est possible, mais chez un chat… » Des larmes m’empêchaient de voir clair et je me détournais par pudeur pour m’essuyer. -« Un chat ne peut pas vivre ainsi ; « répondis-je ; » et puis, je travaille, en ne rentrant que le soir, il n’y aura personne pour le surveiller… Alors, il n’y a plus d’espoir ? » Il secoua la tête. “Il faut l’euthanasier » trancha-t-il précisant qu’il ne sentirait rien. -« Combien de temps ? » -« A peine 10 secondes Il ne sentira rien ; c’est comme une anesthésie à forte dose.”

Il s’éclipsait quelques minutes pour me laisser seule avec lui. Le pauvre Nick dormait, je regardais intensément mon chat, caressant : son beau pelage couleur « pain bien cuit » que j’aimais tant ; au poil très ras et lustré ; son abdomen tout rose parce qu’il venait d’être tondu en vain. Il n’y avait plus d’alternative Il fallait lui dire Adieu. Il était déjà au milieu des anges : fidèle, confiant puis résigné, il avait abandonné la partie ; Il lui a fait l’injection par le cathéter et stéthoscope en main : il m’annonçait qu’il était mort. Je suis partie en sanglots, passant devant les personnes qui attendaient dans la salle d’attente avec des chiens… Je passais l’entrée de cette clinique flambante neuve ouverte depuis l’été ; le parking et le terrain fraîchement engazonné Je m’étais réjouie de cette construction comportant de belles salles d’opération, une climatisation, du beau matériel avec labo microscopes électroniques, salles d’échographies, de radiologies, etc. Tout cela m’avait impressionnée et tranquillisée. La science n’est pas suffisante on dirait ?… J’ai hurlé de douleur devant cette injustice, sur le chemin qui mène à la ville. J’avais besoin d’être seule et de marcher. Sur mon portable je commençais à prévenir, le monde du chat. C’était la consternation pour chacun et beaucoup pleuraient avec moi. Nick avait été congelé pour être enterré plus tard. Il me fallait téléphoner pour trouver un joli terrain disponible et tranquille chez des amis : J’ai refusé que la dépouille de Nick soit l’objet d’une incinération ; commerce supplémentaire. (Une somme de souffrances inutiles +1300€ de chirurgie et sondages 3 mois avant anesthésie- euthanasie).

Adieu, mon Nick adoré ; tu t’es endormi pour l’Éternité et une étoile s’est allumé là-haut ton « Âme », car tu savais aimer sans jamais faire de mal. Et toi tu ne te trompais jamais. Les pharaons avaient raison de te placer au rang des Dieux… Je te regrette mon chat, car tu étais la Sagesse, la Bonté, la Douceur, la Loyauté, et la Bravoure. On ne peut pas en dire autant des maîtres de la Terre ; qui ne se contentent pas d’être tout simplement, comme Toi, mais de… Paraître… Je te regrette, mon chat, et j’ai honte d’être un être humain. Si le mot humain signifie la supériorité par rapport à l’animal. Lorsque je rentre à la maison, et que j’ouvre la porte, j’ai toujours l’impression que tu vas passer ton long cou, pour me dire bonjour. Tu me manques ! Un cœur n’a pas qu’une seule place comme on le croit quand on tombe amoureux…C’est un monument où tout au long de la vie, entreront les élu(e)s pour l’éternité. Tout comme dans la chanson… »C’était un p’tit bonheur rencontré en chemin. ». Qui lorsqu’il fut parti, « me fit un grand trou dans le cœur » …

Nick faisant la sieste avec un de ses chatons 1 mois avant sa mort

Le 26 Janvier 2008 – 6 ans après ; Olympe est allée le rejoindre au paradis des chats…